Le 75e anniversaire de l’accord de Bretton Woods et le départ de Christine Lagarde de la tête du Fonds monétaire international représentent une occasion en or de mettre l’institution sur la voie d’un avenir plus efficace et inclusif. Quelles devraient être les priorités de son successeur?
Ce mois-ci marque le 75e anniversaire de la signature de l’accord de Bretton Woods, qui a créé le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Pour le FMI, cela marque également le début du processus de sélection d’une nouvelle directrice générale pour succéder à Christine Lagarde, qui a démissionné suite à sa nomination à la présidence de la Banque centrale européenne. Il n’y a pas de meilleur moment pour reconsidérer le rôle mondial du FMI.
Le rôle le plus positif que le FMI a joué tout au long de son histoire a été de fournir un soutien financier crucial aux pays pendant les crises de balance des paiements. Mais la conditionnalité attachée à ce soutien a souvent été controversée. En particulier, les politiques que le FMI exigeait des pays d’Amérique latine dans les années 80 et d’Europe de l’Est et d’Asie de l’Est dans les années 90 ont endigué les programmes du Fonds d’une stigmatisation qui déclenche des réactions défavorables à ce jour.
On peut affirmer que les effets récessifs des programmes du FMI sont moins dommageables que les ajustements en vertu de l’étalon-or antérieur à Bretton Woods. Néanmoins, le prochain directeur général du FMI devrait superviser la révision et la rationalisation continues de la conditionnalité, comme cela s’est produit en 2002 et 2009.