La technologie change nos façons de vivre, de travailler, de penser mais comment peut-elle rester sensible à l’humain ? Le rôle social de l’entreprise, sa raison d’être, sont indissociables d’une réflexion sur le rôle social de la technologie : comment penser cette dernière pour qu’elle devienne humaniste et inclusive ? Force est de constater que la technologie change nos façons de vivre, de travailler, de penser mais qu’elle est, en elle-même, insensible à l’humain. Simple moyen au service de fins qu’elle ne fixe évidemment pas elle-même. Voyez les robots : assistants de vie attentionnés ou robots tueurs et autres drones de combat autonomes selon la façon dont on les programme et les buts auxquels on les destine. – Connecter les gens entre eux via des plateformes les rend-il meilleurs ? Plus ouverts aux autres, plus solidaires ? Plus intelligents ? – La réduction des inégalités passe-t-elle par une augmentation tendancielle de la digitalisation ? Le numérique est-il créateur d’emplois et de valeur aussi pour les plus vulnérables, et peut-il faciliter leur entrée ou leur maintien sur le marché du travail ? – Les grands acteurs de la Tech et du numérique ont-ils une responsabilité sociétale au service du bien commun ? Ou sont-ils juste des « pure players » d’un jeu dont la règle est la loi du plus fort ? Fin mai dernier, à la veille du salon VivaTech, s’est tenu à l’Elysée le sommet « Tech for Good » au cours duquel les géants du numérique ont pris des engagements sociétaux, notamment en matière d’éducation et de formation du plus grand nombre au numérique. Volonté sincère et durable ? Effets d’annonce ? Façon de se « racheter » après des scandales retentissants genre Cambridge Analytica ?