Le président américain Donald Trump a critiqué mercredi la décision de l’Autorité de surveillance de la concurrence européenne d’infliger une amende de 5 milliards de dollars à Google, affirmant que l’UE avait « profité des Etats-Unis ». Il a écrit sur Twitter jeudi: « Je vous l’avais bien dit: l’Union européenne vient d’infliger une amende de cinq milliards de dollars à l’une de nos grandes entreprises, Google, qui ont vraiment profité des États-Unis, mais pas longtemps! » Trump semblait utiliser l’amende antitrust comme une arme dans sa guerre commerciale en cours avec l’Union européenne. Mercredi, il a menacé « d’énormes représailles » contre l’UE à moins que le bloc n’accepte des concessions commerciales substantielles. Il coïncide avec la décision du commissaire européen à la concurrence d’infliger à Google la plus grande sanction antitrust de la part d’une seule société, en raison de l’utilisation abusive de son système d’exploitation mobile Android dominant. Margrethe Vestager a déclaré que Google avait utilisé son logiciel mobile populaire pour protéger sa position dans la recherche. L’enquête a commencé en 2015, avant la présidence de Trump de plus d’un an, et n’est pas immédiatement pertinente pour le commerce entre les États-Unis et l’UE. Vestager a été interrogé sur Trump mercredi, étant donné le contexte de tension croissante entre l’UE et les États-Unis. Un journaliste a cité Trump, qui a déclaré au président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker lors de la réunion du G7 le mois dernier: « Votre fiscaliste déteste vraiment les Etats-Unis. » Vestager a plaisanté en disant que la déclaration n’était qu’à moitié vraie. « Je travaille avec l’impôt et je suis une femme, donc c’est 100% correct », a-t-elle dit, mais elle a ajouté: « J’aime beaucoup les États-Unis. » Trump intensifie sa rhétorique contre le syndicat, décrivant l’UE comme un «ennemi» des États-Unis. Trump a imposé des tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium importés de l’UE et envisage d’étendre ces droits aux voitures importées. Le président devrait mener des pourparlers avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à la Maison Blanche la semaine prochaine, où il pourrait choisir de ramener l’amende de Google à nouveau.